Début juillet, cinq collégiens du Centre socio-culturel Familles Rurales de Dormans ont réalisé un court métrage sur le cyberharcèlement. Son titre : « Ouin-ouin ou le harceleur harcelé ». Ce projet est né de la volonté de Lise Lhomme, coordinatrice enfance-jeunesse de la structure, et de Romain Pachaud, conseiller numérique. Il s’inscrit dans le prolongement d’autres actions déjà menées avec les pré-ados et ados : ateliers, soirées, camps, divers partenariats avec le collège de la commune.
Arthur, Loïs, Noa, Samuel et Stanislas ont disposé de quatre jours pour relever ce défi. Pour cela, ils étaient accompagnés d’Aurélie et Philippe, tous deux membres du TéléCentre Bernon : une association d’Epernay, qui œuvre depuis plus de 30 ans dans le champ de l'Education à l'Image et au Regard.
Comment et pourquoi ont-ils construit un film d’une dizaine de minutes sur le cyberharcèlement ? Qu’ont-ils appris de cette expérience ? Voici l’essentiel de leurs réponses.
Tout d’abord, il a fallu appréhender la thématique. Philippe et Aurélie ont pour cela, présenté au groupe des vidéos déjà réalisées sur le sujet du cyberharcèlement. Ils ont ainsi pu échanger et définir ensemble les bases du script. Arthur a interprété le rôle de la victime, Stanislas le harceleur, Loïs et Samuel les suiveurs et enfin; Noa le suiveur qui évolue pour finalement aider la victime. A partir d’improvisations, ils ont construit les différentes scènes. Philippe guidait et filmait, en apportant sa technique cinématographique pour trouver les bons emplacements et les champs adéquats. Au fur et à mesure, ils ont pris confiance et ont laissé libre cours à leur imagination devant la caméra. D’ici la fin de l’été, le montage de la vidéo sera finalisé par Aurélie.
A travers ce projet, tous ont passé un bon moment ensemble. Parmi eux, certains se sont vraiment sentis concernés par le sujet, pour avoir eux-mêmes été victimes de harcèlement. Côté technique, ils ont été surpris par toutes les étapes nécessaires à la réalisation d’un film. Tous, soulignent le caractère nécessaire d'un projet tel que celui-ci pout sensibiliser et éveiller les consciences sur le sujet. L’objectif est, d’ailleurs, que le court-métrage soit diffusé en établissement scolaire, au collège pour initier et impulser des débats. Pour l’heure, après tout ce travail, nos cinq jeunes prolongent leur rencontre pour se retrouver le temps d'une journée conviviale. Au programme, des tours de bouée tractée sur la Marne.